Publié le 28 Octobre 2019

Le sujet de cet opuscule dense est le déclin de la liberté. C'est confondant d'évidence, rafraichissant aussi, compliqué souvent, car ce sujet sérieux mérite l'effort de s'y intéresser.
Notre apathie, dûe entre autres au consumérisme, nous laisse accepter l'inacceptable. Ce constat avait déjà été fait par Soljenitsyne devant des étudiants d'Harvard en 1978, auprès de qui il dénonçait aussi « la tyrannie du conformisme intellectuel. »
François Sureau se demande si nous nous aimons assez pour aimer les autres, et par conséquent, défendre leurs droits alors que nous ne sommes pas concernés. Il cite par boutade le fait que nous restons indifférents à l'interdiction de certaines publications sur internet qui ne nous intérressent pas. Nous ne réagissons pas quand nous ne sommes pas directement concernés. C'est le règne du chacun pour soi. C'est si vrai pour la question des migrants à laquelle je ne peux m'empêcher de penser.
La contradiction est une condition pour construire une société meilleure. En contrôlant la contradiction, on fait semblant d'agir mais on n'avance pas.
Il rappelle les fondamentaux : « Le citoyen doit conserver en toutes circonstances une souveraineté intellectuelle et morale ».
A lire et à relire, pour éclairer nos esprits endormis.