litterature americaine

Voici un recueil de nouvelles inégales; certaines sont brillantes, surprenantes, une ou deux incompréhensibles, d'autres encore d'une violence extrême, voire insoutenable. Du coup, le livre ne se lit pas tout seul, loin s'en faut. Il y a toujours des indiens, un boucher qui fabrique des saucisses …

L'écriture est au dessus de tout, très dense, très efficace.

Difficile début de roman … puis c'est une sombre interpellation du lecteur qui se joue. Ce récit est très bien mené mais laisse un goût amer au final. L'héroïne se révèle folle, folle de chagrin mais je ne suis pas sûre d'avoir envie de me mettre dans sa peau et c'est à mon insu que j'ai dû m'y mettre. Bon.

Un des plus beaux livres que j'ai eu la chance de lire … J'avais du mal à l'idée de le terminer. Tout y est très beau : l'écriture, l'histoire, la personnalité des personnages. J'aime comment la pudeur s'exprime dans cette histoire de personnes malmenées par la guerre, commes ils réussissent à composer avec la Nature, magnifiquement décrite. C'est très visuel, on perçoit aussi les odeurs. Il se passe tout le temps beaucoup de choses. Les évènements sont souvent terribles et laissent entendre la dureté de la vie à cette époque. Sont évoqués aussi dans ce livre ces allemands qui ont immigré aux Etats-Unis pour ensuite combattre contre les nazis … quelle histoire !!!

Ce livre décrit la décomposition d'une famille. Cette dégringolade est très dérangeante, inéluctable, avec des passages très très humains et drôles.

C'est caricatural par moments et je me suis essouflée parfois car l'accumulation de détails peut s'avérer écrasante.

La première partie de ce roman commence par déstabiliser le lecteur : trois enfants regardent leur maison se consumer sans en souffrir apparemment, la petite dernière a disparu, ils s'en moquent. Les parents arrivent ensuite. Puis le roman reprend les faits précédents et ce retour arrière à la « normalité » est déroutant car tout du long on se demande comment il est possible d'en arriver là, à cet incendie. A cette histoire se greffe une autre histoire, celle d'une mère et de sa fille qui changent de lieu de vie dès que la mère a terminé son projet artistique de photographie. Ce mode de vie intrigue plus le lecteur que ceux que cette famille côtoie. A cette histoire s'ajoute celle de Bebe, une femme chinoise, qui a dû abandonner son bébé parce qu'elle ne pouvait plus subvenir à ses besoins. Les parcours de tous ces gens se rencontrent, se fracassent parfois les uns contre les autres. Une des questions principales de ce roman est comment peuvent cohabiter des gens qui n'ont rien à voir ?

Ce roman soulève nombre de questions, la morale et la liberté s'entrechoquent, la poésie et la pureté entrent en collision avec le contrôle et la sécurité.

Pour finir, ce livre offre un récit haletant, plein de rebondissements, tout en étant une mine de réflexion très riche. C'est une vraie claque que j'ai envie de recevoir à nouveau.

Deux hommes luttent pour avancer dans le froid glacial de l'hiver. Ils traversent des étendues sans fin de neige, des forêts sauvages, sur des traineaux conduits par des chiens. Une meute affamée de loups les suivent, les entourent et les persécutent. Un animal quelque peu différent fait partie du groupe; les loups, envoûtés, se bagarrent entre eux pour lui.

Dans la seconde partie, l'animal en question est une louve-chienne qui a eu un petit avec un loup. Ils survivent dans la forêt, selon les saisons, font face aux famines, aux prédateurs. Le petit s'avère intrépide, il s'aventure hors de la tanière. Les descriptions de ces expériences sont toutes à fait saisissantes, à croire que London a vécu cette vie. Incroyable de penser qu'il est très jeune quand il écrit ce livre et qu'il a reçu très peu d'instruction.Tous les ressentis sont si réels.

Puis un jour, la mère et son chiot sont attirés par un campement d'indiens. L'un d'entre eux reconnaît la mère, il l'appelle et elle vient tout de suite à lui. Son petit la suit, il sera nommé Croc Blanc.

Ce roman, écrit il y a un siècle, est étonnant, moderne, facile à lire, passionnant et très émouvant.

Tout commence comme un roman gentillet. Une jeune femme, semble-t-il idéale, accepte très rapidement une proposition de mariage. Elle est américaine, plus si jeune pour être « mariable », relativement seule, pleine d'illusions et pressée de cocher toutes les cases. Surtout veut être tranquille vis à vis de sa mère.

Lui est américain, pilote de ligne, elle est hôtesse de l'air dans la même compagnie. Il est veuf, a trois enfants. Il persuade sa nouvelle femme de cesser de travailler. Les deux ainées sont des adolescentes accomplies qui vont mener la vie à dure à la jeune femme. Elle crée un lien avec le petit dernier.

Puis patatras, tout bascule. Une bizarre pandémie survient en Amérique. A noter que ce livre est paru en France en 2009 !

Tout se désagrège tranquillement et le père est coincé en Allemagne. Une défiance internationale se créée contre les américains, porteurs potentiels de la maladie inconnue et qui tue rapidement.

Ainsi le monde parfait se déglingue peu à peu … pour aboutir à autre chose. Fascinant et bien mené, le récit conduit à réviser les attentes, les besoins et les contraintes des personnages. Ainsi, le divertissement s'accompagne d'une bonne réflexion sur notre monde parfait, ou que l'on s'invente comme parfait.

Voici un livre très bizarre, très dérangeant et énervant jusqu'au bout. Il s'agit de l'autobiographie d'une jeune femme japonaise. Tout y passe : la physique quantique, le viol, le zen, … c'est une grande lessive, peut-être comme la vie !

Il y a des passages très brillants : dans le temple zen avec la grand-mère, l'histoire du grand oncle kamikaze qui décide de s'écraser dans la mer plutôt que de faire des victimes, la torture physique et morale infligée à ces kamikazes pour les pousser au suicide.

Le suicide est le thème du livre, avec ses motivations diverses : le manque de réussite professionnelle, la solitude, la perte des repères, la différence avec les autres, le dégoût de soi ….

J'ai trouvé cela très très long, alors qu'il y a de vraies idées, de très belles descriptions de l'île canadienne où vit l'auteur, le parallèle avec le Japon … mais trop désespérant aussi.

Ce roman évoque la chaleur, la poussière, et présente de beaux personnages très bien décrits. C'est cru, sexuel, il y a de la tension. Un vrai univers. L'ambiance est très forte mais cela ne m'a pas touchée, difficile de s'identifier et d'apprécier.

Une femme prend ses affaires pour partir. Elle ne quitte pas son mari. Elle a l'air très déterminée, on ne sait pas où cela se passe ni à quelle époque. Ils ont une voiture quand même et on sait que c'est aux Etats-Unis.

Finalement le mari l'accompagne. Peu à peu, l'auteur distille les informations, il ne reste qu'au lecteur à faire marcher à plein sa machine à imagination. Et à comprendre qu'il s'est trompé. Watson nous prend à revers, et oblige à changer d'avis sur les personnages que l'on croyait avoir bien cernés. Comme si cela ne suffisait pas, il nous entraine dans des situations pleines de surprises. Jusqu'à la fin.

En toile de fond, il y a la violence, les armes à feu, les paysages arides et fascinants. Vrai coup de cœur pour ce roman américain.