Publié le 14 Décembre 2020
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Après avoir refermé ce livre, les images de la forêt, de la rivière serpentant dans la vallée, les jeux de jeunes coyotes dans la neige ou les abris fabriqués avec des branchages restent longtemps en mémoire. On est dans la Nature, on a envie d'y être.
Nous y suivons Frank, seize ans, qui accède à la requête de son père : monter tout en haut d'une crête au fin fond du Canada pour admirer une dernière fois la vallée. Ils ne se connaissent pas. Frank n'a pas grandit avec lui, mais avec un homme dur à la tâche, qui lui a enseigné l'autonomie et la force intérieure. Qui est-il ? Nous ne le savons pas. Son père a cherché à le voir très rarement, et leurs rencontres ont été désastreuses car il buvait trop. Il est un métis indien qui ne connait rien à la tradition indienne.
Cette seule et dernière rencontre va être l'occasion de révélations importantes pour Frank, une forme de rédemption pour le père. Il s'agit d'une marche pour guérir, comme le titre original « Medecine walk ». C'est rude et magnifique.
Ces derniers moments permettent d'accepter ce qui ne peut l'être, en particulier avoir un père aussi nul. Ce roman profond amène à réfléchir sur la peur, le besoin de connaître ses origines, le besoin d'amour pour avoir confiance en soi.
Malgré une lecture peu fluide, ce livre laisse une très forte impression.