litterature sud-americaine

Publié le 16 Avril 2020

Magnifique livre qui commence comme un conte cruel, onirique, tout est magique, la nature, les chevaux verts … Et puis la sauvagerie se répand, elle se décline, elle se retourne contre tout le monde. A se demander si tout le livre a été écrit pour raconter la fin terrible, sans détours, sur la guerre civile, l'horreur, l'absurdité, tellement insupportables à lire. Je me suis demandé si un livre qui aurait été écrit seulement sur la fin de ce récit, aurait pu être publié et lu. 

C'est un témoignage exceptionnel sur l'horreur de la guerre. J'ai tout aimé : les personnages odieux, les descriptions, le style avec un changement de voix sans ménagement du lecteur.

Tout est parfait. Merci à l'oncle Lucho de me l'avoir conseillé.

 

 

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature sud-américaine

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Publié le 7 Mai 2018

Ce livre chilien se lit à trois voix : l'homme, la femme, l'enfant avec un petit signe indiquant au lecteur qui parle. L'histoire est complexe mais le sujet principal est l'amour entre deux êtres qui ont chacun souffert. Pour lui, c'est le suicide de sa femme folle qui lui a laissé un enfant ayant une pathologie très grave au coeur. Elle a enduré une relation compliquée avec sa mère volage qui a couché, ultime affront, avec son amour du moment.

Tout se dénoue. Le petit garçon catalyse tous les malheurs. Elle a décidé d'aimer la vie et de faire du bien aux autres, de pardonner à sa mère. Lui ne sait faire du bien qu'au travers de son métier de chirurgien. Il est incapable de communiquer avec les autres, sans doute à cause de son éducation. Il constate avec désarroi les dégâts causés autour de lui.

Il y a plein d'images, de très belles scènes comme celle de l'enfant qui ouvre la cage des oiseaux de son grand-père le jour de l'anniversaire de celui-ci. L'émotion prend le dessus sur le ce sentiment constant d'oppression. Impossible de rester impassible à la lecture de ce récit surprenant.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature sud-américaine

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Publié le 6 Novembre 2017

Le titre, extrait d'un poème de Borges, dit que tout sera oublié. Au delà, les colombiens, des années 70 aux années 90, préféraient oublier très vite ce qui ne pouvait l'être : tous ces assassinats et violences perpétrés en nombre "contre l'intelligence".

Hector Abad ne peut pas oublier. Il décide d'écrire ce livre pour oublier et pardonner. Il ne veut pas de vengeance ni de violence, à l'instar de son père, figure centrale du récit.

Il fait une magnifique déclaration d'amour à son père, sa mère, ses soeurs et sa famille, les amis. C'est poétique et universel.

La lecture de cette histoire est délectable comme boire un vin rare : happé par les sensations et retenu par l'envie de déguster à sa juste valeur.

Vargas Llosa a dit de ce livre qu'il était "difficile de le synthétiser ce qu'est L'oubli que nous serons sans trahir ce livre, parce que, comme tous les chefs d'oeuvre, il est plusieurs choses à la fois".

Ce livre, bouleversant et intelligent, laissera une empreinte dans mon coeur.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

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