On m'appelle Demon Copperhead de Barbara KINGSOLVER

Publié le 3 Février 2024

Au sein d’une famille pauvre du fin fond de l’Amérique, il y a la drogue, l’alcool, l’enfant au milieu à la merci du copain grand costaud manipulateur. L’écriture est celle du garçon qui raconte, directe et sans fioritures.

Je me sens comme un voyeur en lisant le livre, j’ai l’impression de Kingsolver joue sur un registre si malsain que j’ai envie de savoir la suite … toujours pire que ce que je viens de surmonter.

J’ai arrêté la lecture après le premier tiers, et à onze ans, le héros a subi tant de situations cruelles que je n’ai pas envie d’en savoir plus. J’ai bondi parfois tant la violence est épouvantable.

Tout le monde va adorer ce roman – déjà prix Pulitzer – pour les raisons qui me font reculer. Ce fut le cas pour « American Darling » de Tallent. On pourrait dire « Vous vous en souviendrez pendant longtemps » … mais pas pour de bonnes raisons.

Nancy Huston a très bien décrit ce phénomène dans « Professeurs de désespoir » : plus c’est monstrueux, mieux c’est.

Il est certain qu’il y a nombre d’enfants maltraités mais ce récit n’est pas pour moi.

Je suis terriblement déçue car j’avais adoré « Les cochons au Paradis » et « Les yeux dans les arbres », livres que je considère comme les meilleurs romans que j’ai eu la chance de lire. Son précédent roman, « Des vies à découvert » m’avait laissée perplexe, je comptais sur celui-ci pour renouer avec cette auteure. Et c’est toujours si triste de ne pas réussir à terminer un livre.

Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature américaine

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article