Vrai plaisir de lecture, tout y est pour que le lecteur n'ait pas besoin de retourner chercher des informations précédentes à propos d'un personnage ou d'une situation. Il y a du suspens jusqu 'au bout et les personnages sont très attachants. C'est vraiment un excellent livre.
Cette histoire se situe dans un village colombien, à notre époque. Il n'y vivent que des femmes, les hommes ayant été tués ou embrigadés de force par les guerilleros. Elles construisent leur société peu à peu, les hommes ayant disparu récemment semble-t-il. Chaque chapitre est séparé par une brève description d'une situation d'un guerillero ou d'un paramilitaire, englué dans la guerre et préocupé de sa survie. C'est un peu déjanté, drôle, cruel, peut-être un tout petit peu trop long.
Le champ est le cimetière de la ville de Paulstadt. Une personne entend les voix des morts, ces voix disent des moments de vie, des faits, des mots. Chaque voix donne lieu à un petit chapitre consacré à la personne qui parle. Le procédé est l'occasion de petites nouvelles en quelque sorte, ayant en commun le lieu, Paulstadt.
Selon les évènements, les faits peuvent être situés, comme pendant la guerre. Toutefois, de nombreuses questions restent en suspens, l'imagination fera le reste.
Ces trajectoires sont souvent tristes, subies, et la lecture est parfois éprouvante. Est-ce pour montrer au lecteur combien la vie était difficile autrefois ? Les personnages ont eu été très seuls durant leur existence, est-ce pour rappeler qu'on est toujours seul ?
La noirceur de l'ensemble a pris le pas sur le plaisir de cette lecture.
Le titre du roman est le nom de l'hôtel où sont réunies cinq femmes ayant en commun la réussite à un concours. Elles vont participer à l'écriture d'un livre, sous la houlette d'un écrivain déjà reconnu, pendant une semaine sur une des îles Marquises.
Assez vite, l'écrivain disparaît, une des femmes est assassinée, le mystère s'épaissit. Une des femmes est accompagnée de son mari, il va mener l'enquête, assisté de la fille d'une autre participante.
Le style a tout de suite eu une emprise sur le récit, des paragraphes ornés de dessins, à l'instar de ces livres pour jeunes lecteurs, des phrases en langage parlé, écrites au fil de l'eau. Malgré les rebondissements et les suspens évidents, j'ai eu beaucoup de difficulté à terminer ce roman. Le propos sous-jacent me dérange, ces femmes toujours rivales, la justice mieux faite par soi-même, etc … L'écriture compte beaucoup pour mon plaisir de lectrice et je n'ai pas su m'adapter à ce style. Je voulais lire un livre de cet auteur célèbre pour savoir ce qui plait tant.