Très courte histoire toute à la fois simple et incroyable.
Les faits se déroulent au début du siècle dernier, sur une frégate dans une région d'Asie. Un tout jeune capitaine, à peine arrivé sur le bateau, ne connaissant pas son équipage, trouve un homme, accroché à son bateau à l'ancre. Le jeune homme décide, sans sembler réfléchir, de recueillir cet inconnu dans sa cabine, à l'insu des marins du bord. Il ne le connait pas, il l'écoute raconter comment il en est arrivé là, tout nu, accroché à son bateau.
Pourquoi le choix de le sauver ? Est-ce seulement leur ressemblance physique qui trouble le jugement du jeune capitaine ? ou alors est-ce tout simplement un instinct humain ?
Très belle leçon d'humanité proposée par un immense écrivain.
Histoire rapidement contée du Kremlin, parfois difficile à suivre mais très intéressante, surtout ce qui concerne notre histoire récente. Le récit éclaire sur la personnalité des dirigeants. En particulier, le portrait dressé de Brejnev est saisissant : il réussit à se hausser à la plus haute responsabilité et semble ensuite devenir bête et gâteux, obsédé par ses costumes ... très curieux.
Il y a aussi une description de Poutine un peu inquiétante.
Témoignage d'un père qui a eu deux enfants handicapés moteur et mental ... Il énumère tout ce qu'ils ne pourront pas faire, avec le père, avec les autres. Il évoque aussi le regard des autres.
La force de ce livre est de très bien nous laisser imaginer ce qu'il peut ressentir.
Hubert Reeves raconte sa vie, avec beaucoup d'humanité et d'humilité. Ce livre donne envie de lire d'autres livres de cet auteur. Il fait part de ses angoisses métaphysiques mais aussi de l'intuition du chercheur, et décrit le milieu de la recherche.
Le livre est très agréable à lire, surtout parce que ce monsieur est charmant.
C'est un polar russe qui se déroule après la seconde guerre mondiale à Moscou. Difficile de suivre à cause des noms compliqués, donc à lire rapidement pour ne pas perdre le fil !
Cette histoire dépeint l'affrontement psychologique entre deux héros, le meilleur n'est pas celui que l'on croit !
Cette histoire commence légèrement sur les amours d'enfance récapitulées par un adolescent attardé ... qui s'attarde justement du son passé et ne sait pas vivre au présent.
J'ai trouvé ce livre très attachant et juste, même si on peut avoir des difficultés à comprendre le narrateur. Celui-ci se révèle au fil de l'histoire de plus en plus subtil, ce qui n'est pas le cas de prime abord.
Margaret Atwood nous emmène dans un univers déshumanisé à l’extrême, tout y est réglé dans le moindre détail, jusqu’au nom de ces servantes écarlates : Deglen est celle de Glen, Defred, celle de Fred etc…, femmes dont l'unique but est de procréer avec Glen, Fred, un homme imposé, un homme qui possède le pouvoir.
Pour parfaire la sensation d’étouffement, l’héroïne ne peut que supposer les moyens de surveillance : le trou dans le plafond de sa chambre, le réseau d’écoute dans les rues où elle a le droit d’aller … non pas pour se promener mais faire les courses pour la maison.
Régulièrement les souvenirs affluent, au gré de l’humeur de l’héroïne, ils sont douloureux puisque personne ne peut lui dire que sont devenus ses proches. L’auteur distille les informations au compte-goutte, juste au moment où nous avons l’impression de tout connaitre de la situation de cette servante écarlate et de cette société impitoyable, fabriquée semble-t-il pour que tout soit parfait.
La question est pourquoi ? pour qui ? car tous les protagonistes sont prisonniers de leur rôle attribué, en imaginant que l’autre est plus libre en réalité que lui-même … A méditer.
La dictature décrite dans ce livre est arrivée alors que la société précédente était considérée comme malsaine, or celle-ci ressemble furieusement à la nôtre aujourd’hui.
La fin est géniale, elle parodie les historiens universitaires "Notre tâche n'est pas de censurer mais de comprendre", mais n'est que plus glaçante encore. Impossible de ne pas penser à la shoah ou aux enfants de dissidents argentins pendant la dictature donnés aux familles militaires, et plus largement à toutes les exactions des régimes totalitaires.
L'auteur vient de recevoir le prix Franz Kafka pour son oeuvre et en particulier pour ce livre, écrit il y a plus de trente ans.
Elle déambule dans son ensemble de couleur chair, rehaussé de dentelles. En attendant leur arrivée, elle observe le reflet de l’ensemble d'immeubles tout éclairés de l’intérieur. La vie est partout dans ces petites lumières colorées.
Elle enfile sa robe, se met du rouge aux lèvres et passe sa main dans ses cheveux. Elle ouvre le placard de l’entrée et cherche les chaussures.
Elle a le coeur qui bat plus fort, elle a attendu ce moment depuis si longtemps. Ils ne se sont pas vus depuis son retour. La musique l’apaise, ces airs entendus tant de fois sont des motifs répétés à l'infini.
Vont-ils la trouver changée ? Et eux, vont-ils la surprendre ? Se reconnaitront-ils ?
Ce soir, ils seront là. Ils pourront rire, oublier la douleur, savourer leur bonheur et réaliser que la vie est belle.
La sonnette retentit, c’est eux. Elle ouvre la porte et se précipite pour les embrasser. Enfin ensemble.
L'auteur, journaliste pendant quarante en ans en Afrique, nous raconte de façon simple et dense, la vie quotidienne des Africains, des vicissitudes liées au climat hostile, les maladies, l'aridité des paysages, la complexité politique.
Il rend compte simplement à travers ses expériences, sans jamais grossir le trait, comme un ami aventurier, des histoires incroyables et dont on sent la justesse.
C'est parfois terrible : le boa dans la case, la peur du guérillero qui monte dans le camion, l'enlisement du camp de réfugiés au Soudan. Mais le récit est toujours passionnant et plein d'humanité. Chaque être est digne d'intérêt. Il cherche à comprendre comment on vit avec le paludisme, le manque total de tout au quotidien, la peur du vol auquel on s'habitue. Une très grande leçon.