Publié le 27 Février 2019

Histoire d'une jeune mère paumée voire dépressive qui raconte sa descente aux enfers sur fonds de crise des réfugiés. Les descriptions des conditions de vie des réfugiés sont saisissantes. Le reste ne fonctionne pas trop à cause du style, de cette écriture sans ponctuation qui me gêne. Pourtant les situations sont bien rendues. Mais cette héroïne désespérante ne m'a pas touchée.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature française

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Publié le 26 Février 2019

Nous sommes à Vevey en Suisse à la fin du 19ème siècle. De riches touristes américains y séjournent, se reçoivent entre eux, se trouvent des liens de parenté et être de nationalité américaine suffit pour se côtoyer.

Etant de la meilleure société, leurs occupations n'ont guère d'importance et nous ignorons de quoi vit notre jeune héros Winterbourne, en admiration devant la beauté de Daisy Miller. Tout ce qui compte, c'est elle. Et elle le fascine non seulement par sa beauté et sa candeur mais par sa liberté. La mère de Daisy est dépassée par son jeune fils, assez capricieux. Le père est resté en Amérique. La mère, Daisy et son frère sont chaperonnés … Tout ceci date vraiment d'une autre époque.

Ainsi, des anglais étaient accueillis par des américains à bras ouverts, sur une simple une recommandation. Les anglais profitaient de ces relations passagères sans y donner trop d'importance.

La deuxième nouvelle, nommée « Un épisode international », est plus intéressante à mes yeux. Deux sœurs américaines se rendent en Angleterre, après que l'une d'entre elles a reçu longuement chez elle à Newport deux anglais de la haute société. La sœur la plus âgée met en garde la plus jeune contre la cruauté des règles sociales britanniques. Malgré cela, celle-ci reste enthousiaste et veut vérifier par elle-même ce qu'elle a appris de ses lectures, en particulier les ouvrages de Thackeray. Sa jeunesse et son éducation très indépendante, la conduisent à profiter de toute occasion, de discuter de tout et donner son opinion. Un jeune lord tombe amoureux, conquis par toute cette liberté de ton. Tout n'est que dialogues alambiqués entre ces personnes qui ne vont pas toujours droit au but. Cela constitue une superbe démonstration de l'impossibilité de s'entendre quand les différences culturelles sont si manifestes.

Je me demande si ce genre d'histoires pourrait se produire de nos jours, à moins que ce soit entre personnes de civilisations encore très éloignées. Mais les voyages, l'expansion d'internet ont certainement nivelé nos différences.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature britannique

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Publié le 18 Février 2019

Ce chat est un petit être vivant, qui communique à sa façon : les pupilles dilatées, oreilles en arrière ou soupir de détente absolue. Il a ses besoins et ses envies, rien ne doit les entraver car c'est un être tout à fait libre. Et il y tient. Son rituel le rassure peut-être, dormir la journée, courir la nuit, descendre à la tombée du jour pour profiter d'éventuels câlins. Il tourne autour des chaises et des fauteuils, se frotte contre eux et parfois, contre une jambe. Il est énervé, il saute sur la jambe, sans griffer toutefois. Il me regarde fixement, l'oeil perdu, sans signifier pour autant une intention. Il est tranquille la plupart du temps. Il s'étire, son corps souple n'est plus qu'une corde suspendue, il bâille en même temps, écarte sa mâchoire et laisse pendre sa petite langue rose entre ses dents pointues.

Dès qu'une caresse s'est tue, il lèche avec énergie l'endroit, comme pour se débarrasser de l'odeur intruse de la main. Wolfi chasse, se cache, est un fidèle compagnon pour le jardin, si présent qu'il gène parfois les travaux de bêchage. Il frime presque en sautant avec grâce, l'élan pris de loin. En hauteur sur les branches les plus souples, son regard porte sur son secret royaume. Il miaule quand il rentre, pour remercier peut-être, pour dire bonjour, pour dire qu'il est là.

Ce chat transpire des coussinets dès que la caisse est en vue, et s'enfuie à l'arrivée d'étrangers.

Il vérifie régulièrement qu'il est interdit de monter sur la table. Il est confiant, toujours à boire et à manger.

Il est définitivement tranquille, sa tête repose sur ma main, sa patte est posée sur mon bras ; après un soupir sonore, il ferme les yeux et sa respiration est lente, presque disparue. A lui de décider quand le moment est venu.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Eclat de voix

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Publié le 13 Février 2019

La Peuilleu est le récit oral – avec toutes ses exclamations, répétitions – de la vie de Josette, surnommée la Peuilleu. Elle grandit en Saône et Loire, au milieu du siècle dernier, maltraitée par sa mère. Ses oreilles sont abimées à force de recevoir les coups. Sans soin, La Peuilleu n'entend plus grand chose. Elle raconte son premier homme pour échapper à l'enfer, sans se connaître. Elle n'en a pas le temps, les travaux et les hommes s'enchainent, les enfants arrivent.

La Peuilleu a une faculté à s'en sortir exceptionnelle. A-t-elle le choix ? Elle a une joie de vivre incroyable. Patrick Grégoire nous retranscrit cette voix, ponctuée de cris, de rires, forte comme celle d'une sourde, pour être mieux entendue certainement.

 

 

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature française

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Publié le 11 Février 2019

Tamura est un soldat japonais qui erre sur une petite île des Philippines pendant la seconde guerre mondiale. Son chef le gifle parce qu'il n'est pas resté comme prévu à l'hôpital pour soigner sa tuberculose. Tamura avait reçu cinq jours de nourriture pour avoir le droit de séjourner à l'hôpital. Là-bas, le personnel lui a pris une partie de ses vivres, puis expulsé parce qu'il n'avait plus rien à manger. La règle est simple, pour rester il faut avoir à manger.

Tamura ne dit rien de tout cela à son chef, il obéit en soldat et s'en retourne. Il se sent libre car sa compagnie ne veut plus de lui. Mais il est condamné à mourir de faim.

Résigné, il n'a plus peur et ressent avec force la nature environnante : la forme des collines, la densité de la forêt, le vent des plaines. Devenant faible, la limite entre la vie et la mort devient ténue. Il observe avec détachement la violence de la guerre, toujours vigilant pour sa survie.

Les expériences de toutes sortes, de plus en plus extrêmes, s'enchainent au rythme de courts chapitres, ce qui aide pour reprendre son souffle tant la tension est forte. Ôoka a puisé dans ses propres souvenirs pour cette histoire, ce qui donne un prix encore plus élevé à ce roman singulier.

La fin du roman dénonce avec courage l'absurdité de la guerre, les arrangements avec ses désastres.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature japonaise

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Publié le 7 Février 2019

Deux policiers sont chargés spécifiquement des déplacements de rennes en Laponie, territoire partagé entre la Finlande, la Norvège, la Russie et la Suède. Lui est sami (c'est à dire venant de Laponie) et expérimenté, connaissant bien les règles entre éleveurs. Nina est débutante, des provinces du sud de la Scandinavie.

Un meurtre est commis et Nina pose des questions à tout le monde, à toute occasion.

Ensuite surgit un personnage bien louche. Le polar se complique. Ce Français est sûr de lui, surtout avec les femmes et ses souvenirs pourraient être ceux d'un pédophile … Bizarre.

On s'enfonce dans le brouillard, la neige, le froid. Chaque chapitre relate une journée et l'heure exacte du lever du soleil et de son coucher est précisée. La durée de la journée augmente, au rythme de l'évolution de l'enquête. Les personnages sont tous forts, fascinants pour certains. On découvre le racisme envers les Lapons, qui ne veulent qu'une chose : rester tranquilles avec leurs rennes. L'auteur nous glisse tour à tour dans la peau des policiers, des éleveurs et d'autres encore. Il faut lire vite pour suivre la progression de tous ces personnages, chacun pouvant être le personnage clef de l'énigme. Mais c'est un délice de se laisser surprendre aussi bien par l'intrigue que par la découverte de la Laponie, ses rennes, ses traditions, et ses Samis.

Le rythme est soutenu, de découvertes en découvertes jusqu'au dénouement final, à la dernière page. Les personnages sont attachants. La nature a une importance capitale, il y a un vrai message écologique. Cet excellent roman policier instruit sur une folie destructrice des ressources naturelles, ses conséquences sur la population qui en souffre (une fois encore …).

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature française

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Publié le 5 Février 2019

L'idée de départ est excellente : une femme tombe par hasard sur une lettre écrite par son mari « à ouvrir après ma mort ». Elle est terriblement tentée …

Ce livre regorge de suspens et de de rebondissements, avec une construction très efficace. Ce n'est pas de la grande littérature mais c'est un très bon divertissement.

 

 

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature américaine

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Publié le 4 Février 2019

Un jeune garçon est victime de parents épouvantables. Sa famille vit sur une lande désolée, loin de tout, dans le nord de l'Europe au début du siècle dernier.

Un artiste peintre vit non loin de là. Il fascine le garçon, il crée, il est semblable à un dieu. Il a vraisemblablement couché avec la sœur ainée.

Les descriptions absolument superbes donnent envie de découvrir ces paysages du nord, mais n'occultent pas le sentiment d'ennui.

Ce livre donne une idée de la façon dont les familles se détruisent d'une génération à l'autre … trop long et trop désespérant.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature allemande

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Publié le 1 Février 2019

Il s'agit d'un joli récit à propos de la nourriture, d'une relation entre une mère et sa fille.

Le style est délicat, plein de poésie, de superbes descriptions.

C'est un peu étrange au sens littéral du terme, comme souvent en ce qui concerne la littérature japonaise.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature japonaise

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Publié le 1 Février 2019

Du grand art dans la construction et même si parfois c'est prévisible, c'est très haletant. J'ai envie de retourner encore en Ecosse pour découvrir l'île de Lewis. Vivement la suite !

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature britannique

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