Ce livre est instructif à plusieurs titres : c'est la mentalité de la fin du 19ème siècle qui se décrit d'elle-même à travers les impressions machistes et racistes de Pierre Loti vis à vis de sa « petite femme japonaise pour rire ». Dans la préface, on apprend que ce marin n'était pas trop emballé par l'usage de l'époque qui voulait que les marins se « marient » avec les femmes locales au gré de leurs voyages.

Le deuxième aspect, plus passionnant, est la découverte des us et coutumes japonais de l'époque. Les moues boudeuses, l'indifférence affichée, les airs de princesse, les sentiments feints, le rire forcé et agaçant … rien de bien sympathique chez la femme. Espérons que cela soit caricatural et non représentatif des femmes japonaises.

Les descriptions de Nagasaki où il a résidé pendant trois mois sont magnifiques ; elles sont tellement belles qu'on s'y croirait … et on a envie d'y aller. C'est, parait-il, un livre mythique sur le Japon. En tous cas, c'est très très beau.

Voici un livre très bizarre, très dérangeant et énervant jusqu'au bout. Il s'agit de l'autobiographie d'une jeune femme japonaise. Tout y passe : la physique quantique, le viol, le zen, … c'est une grande lessive, peut-être comme la vie !

Il y a des passages très brillants : dans le temple zen avec la grand-mère, l'histoire du grand oncle kamikaze qui décide de s'écraser dans la mer plutôt que de faire des victimes, la torture physique et morale infligée à ces kamikazes pour les pousser au suicide.

Le suicide est le thème du livre, avec ses motivations diverses : le manque de réussite professionnelle, la solitude, la perte des repères, la différence avec les autres, le dégoût de soi ….

J'ai trouvé cela très très long, alors qu'il y a de vraies idées, de très belles descriptions de l'île canadienne où vit l'auteur, le parallèle avec le Japon … mais trop désespérant aussi.

Tout d'abord ce livre déborde de descriptions très détaillées de confiseries, de chocolats et de pâtisseries. L'auteur donne de longues listes de noms de gâteaux et pâtisseries. Difficile parce qu'indigeste. Bref, l'histoire est un peu trop manichéenne malgré une construction bien menée. Seul le personnage de curé tordu est bien intéressant.

Ce roman évoque la chaleur, la poussière, et présente de beaux personnages très bien décrits. C'est cru, sexuel, il y a de la tension. Un vrai univers. L'ambiance est très forte mais cela ne m'a pas touchée, difficile de s'identifier et d'apprécier.

Ouvrir un livre de Conrad est toujours jubilatoire tant son écriture est parfaite et saisissante.

Un marin anglais raconte à d'autres membres de son équipage une expérience vécue il y a longtemps. Recommandé par sa tante, il est embauché par une compagnie. Il part pour un pays d'Afrique, non désigné, une colonie anglaise. Il va piloter un bateau à vapeur dans la brousse. Nous sommes sans doute à la fin du 19ème siècle. Tout d'abord, il doit remettre en état le bateau. Pendant la période de travaux, il rencontre diverses personnes et entend parler à plusieurs reprises d'un certain monsieur Kurtz. Une fois le bateau réparé, le directeur de la compagnie lui demande de l'emmener à la recherche du fameux monsieur Kurtz, lui-même employé de la compagnie. Sa réputation s'épaissit, il aurait trouvé quantité d'ivoire et aurait spolié la compagnie en lui adressant une infime partie du trésor.

Ce récit a inspiré le film « Apocalypse Now ».

A l'instar de Kurtz, Conrad est un beau parleur, qui envoûte, enchante ses lecteurs avec ses phrases si évocatrices, ses descriptions incroyables et efficaces.

Malgré tout, il ressort de cette lecture une impression mitigée, l'affaire ne prend pas, la fin déçoit.

Cette fois-ci, la déception est plus forte, le récit s'oublie vite malgré des qualités littéraires rares.

Germain Louvet nous raconte sa vie dans ce livre. Tout d'abord, ce sont ces années d'apprentissage de la danse à Paris, années heureuses, joyeuses, excitantes. Stressantes aussi, car chaque année une liste des heureux élus est affichées dans le hall de l'école et ceux qui n'y figurent pas devront partir aussitôt. Maintenant, il est dans l'action, les représentations, sa vie de danseur étoile. Il fait ce qu'il aime, plus que boire et manger, il danse. Il est très touchant, plein d'énergie, très réaliste, bien conscient des écueils de la société. Il fait au mieux avec ces difficultés, grâce à son intelligence et sa sensibilité. On sent que l'Opéra de Paris est à un moment clef de son évolution. Y aura-t-il un jour une chorégraphie proposant une scène d'amour entre deux hommes ? Excutée par deux hérétosexuels ?

Le milieu de la danse évolue moins vite que la société car il s'adresse à un public assez traditionnel, sans doute plus frileux aux changements. À suivre de près. « Emprunter le même chemin pour être sûr de ne pas se perdre, c'est prendre aussi le risque de ne jamais se trouver » est une des belles phrases, pleine de maturité, de ce danseur très intéressant et attachant.

Un grand merci à Susie

De décrire sa vie

D'écrivain au quotidien

Et de distiller

Avec générosité

Ses conseils avisés

41 Ateliers pour s'exercer !

Cela donne envie

D'écrire dans des cahiers

Voir où cela peut mener

Et enfin respirer !

Susie émaille son texte de petites poésies

Cela stimule, met au défi !