Publié le 14 Octobre 2019
Jules nous raconte son accident de moto puis revient sur son enfance en internat. Nous sommes dans les années 80 en Allemagne. Ses parents viennent de mourir brutalement dans un accident de voiture. Il est peu entouré, son frère et sa sœur aimés réagissant à leur façon à la tragédie familiale. Jules n'a pas de repères, ne sait pas écouter ses sentiments. Il observe, vit en retrait et trouve la solitude réconfortanate, peu risquée. Il n'a pourtant peur de rien, depuis tout petit, peut-être parce que sa vie lui importe peu au fond et qu'il cotoie la mort comme une compagne familière.
Jules est impuissant, ne pose pas de questions. Il subit sa vie. Jules est amoureux d'Alva. Cette relation n'est pas banale.
Wells évoque des mystères sans y apporter de réponses.
En terminant ce livre, je me demande ce qui fait qu'un livre plait ou non. Il est considéré comme un grand livre, un livre important. Pourquoi ? Qui aime ce livre ? Je repense à ce livre de Nancy Huston « Professeurs de désespoir ». L'idée de cet essai était la suivante : plus c'est trash, plus ça plait. Il faut être fort pour lire certains romans, cette place est réservée à une certaine élite alors on veut bien évidemment en faire partie. C'est aussi simple que ça. Moi ça me déplait profondément toute cette accumulation d'épreuves. J'essaie de voir ce qui détermine le malheur, ce qui fait que quelqu'un qui a grandit dans le malheur ne peut pas s'en sortir puisqu'il ne connait que ça. Non, je ne suis pas d'accord, on peut s'en sortir.