Publié le 6 Mai 2019
C'est une histoire de désespoir servie par une délicate langue française. L'héroïne nous raconte l'été passé, avec tant de désinvolture que le lecteur ne peut imaginer son issue tragique.
Françoise Sagan dépeint cet apprentissage du monde adulte, plein de maîtrise, où l'on peut agir selon ses propres choix. Elle décrit l'opposition entre deux mondes : l'un de fêtes, de frivolité, d'ennui peut-être un peu et celui du travail, de la construction de sa vie, de ses relations.
Ce petit livre se lit tout seul, nous plonge dans la Provence l'été, les journées chaudes qui se répètent sans cesse et où tout est facile.
Il m'a évoqué « Rêves de garçon » de Laura Kasischke car il s'y trouve la même cruauté de la jeunesse qui ne pense qu'à s'amuser en dépit de la réalité, de la dureté de la vie qui lui est encore épargnée.
Très grand roman à la hauteur de sa réputation.