Publié le 26 Juillet 2023

Ce roman est un très bon polar avec dix mille rebondissements, bien structuré. Il est impossible de deviner la solution. Les personnages sont justes, sans mystère. Voilà un récit efficace et prenant.

 

 

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature américaine

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Publié le 22 Juillet 2023

Ce roman décrit une très belle histoire d'amitié entre des êtres purs, beaux et positifs. Le style du livre est déjanté comme celui de James Ellroy et il faut suivre les fulgurances géniales.

Le récit dépeint aussi le désespoir des survivants de la Shoah. Il regorge de rebondissements, porté par un style très vivant, tout cela sur fond de comics. Ainsi, le lecteur est dérouté, dépaysé et amusé en même temps.

 

 

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature américaine

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Publié le 18 Juillet 2023

Ce récit a pour cadre la mer et la Bretagne de Paimpol, porté par des descriptions incroyables, magnifiques, du paysage, des couleurs, de la mer, de la tempête. Il s'agit de l'histoire d'amour entre un « islandais », un garçon qui part pendant tout l'été pêcher en mer d'Islande, et Gaud, jeune fille d'un milieu tout juste plus aisé que celui de Yann, le jeune homme. Loti réussit à créer cette histoire difficile dûe au mutisme du marin. On pense à tous ces marins peu causants et on comprend pourquoi. La vie en mer est terrible et il vaut mieux le garder pour soi pour ne pas inquiéter toutes les femmes qui attendent leur retour. C'est un accord tacite. Ils sont isolés lorsqu'ils pêchent. Il n'y a que le moment du souper où ils peuvent un peu se parler mais ils sont épuisés par leur vie dehors avec la mer, la plupart du temps infernale. Ce livre nous plonge dans cette belle Bretagne et décrit merveilleusement la dureté de la vie de ces marins et de leurs familles.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature française

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Publié le 10 Juillet 2023

Ce roman est de ceux qui vous avalent, plus rien n'existe, on est plongé au cœur de l'Inde, de la montagne d'Uttar Pradesh à Delhi, ville inquiétante. Tout commence avec un épouvantable accident. Puis on remonte dans le temps pour suivre Ajay, petit garçon qui n'a pas le temps d'être traumatisé par son départ soudain pour la montagne tant il est exploité par un couple sans scrupules. Enfin la chance lui sourit, lui qui se démène tout le temps pour satisfaire les besoins des nantis. Il n'a pas le temps non plus de se rebeller, il survit en ayant compris qu'il faut en permanence être aimable et docile.

Un jour, l'occasion se présente de rejoindre à Delhi, le solaire Sunny (il porte bien son nom!) et il va devenir son homme à tout faire après avoir appris à se battre et à tuer.

Il observe tout pour apprendre vite et toujours convenir aux attentes.

Ainsi la première partie du roman file à toute allure. Les rebondissements surgissent au détour de pages, sans prévenir, des retours arrière accompagnent les nouveaux personnages et on surfe sur la vague sans jamais chuter. Les personnages prennent tour à tour la première place et on a envie de savoir ce que les autres sont devenus.

La violence est le fil rouge de ce livre, il ne fait pas bon vivre parmi les très pauvres et les très riches en Inde au début des années 2000. Le récit est fascinant pour quelqu'un qui ne connait pas l'Inde, et en même temps, il interroge sur la possibilité de ce genre de violence, si elle est tout à fait exceptionnelle ou non. Il dépeint les rapports de pouvoir et la corruption.

L'écriture de ce roman est totalement maitrisée pour le second roman de cette jeune auteure très prometteuse.

Un des meilleurs livres lu depuis longtemps.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature indienne

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Publié le 7 Juillet 2023

« Ce qui importe dans la vie n'est pas ce qui nous arrive, mais la façon dont vous gérer ce qui vous arrive ». Cette citation illustre l'attitude de Mandela vis à vis de ses détracteurs, voire ennemis.

Zelda La Grange est née en Afrique du Sud en 1970 dans une famille blanche. En tant qu'Afrikaner, elle décrit son racisme culturel, normal à ses yeux, inhérent à sa naissance. Elle raconte son parcours de dactylo jusqu'à celui de secrétaire de la présidence de Mandela le 12 Octobre 1994. Elle prend ce poste avec tous ses préjugés, et son éducation raciste bien ancrée. Puis Mandela voit en elle une possibilité : montrer qu'une femme blanche peut être à son service à lui, un homme noir, qu'ils peuvent très bien s'entendre et se respecter. Elle évoque toutes les étapes de sa collaboration, en détails, ainsi que les faits marquants de la présidence Mandela comme par exemple la victoire des Springboxs en finale de la coupe du monde de rugby ou encore l'intervention de Mandela au Zaïre.

L'auteure observe l'évolution de son pays, sans être dupe du rôle qui lui a été assigné de femme blanche pour crédibiliser Mandela. Elle ira au delà, après avoir créé des liens de confiance totale entre eux deux.

La lecture de ce livre s'avère malheureusement pour moi un peu harassante quand Mandela est devenu bien épuisé par toutes ses épreuves et son dévouement total à son pays, vers la fin de sa vie. Tout est décrit dans le moindre détail, ce qui alourdit significativement ce récit.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature sud-africaine

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Publié le 29 Juin 2023

Cette lecture fut pour moi vertigineuse émotionnellement. Claire Marin évoque toutes les ruptures pouvant se présenter dans la vie, comme par exemple la rupture amoureuse ou la rupture familiale. Ses chapitres sont courts, précis, très simples à aborder et étayés d'exemples de la littérature et de la philosophie. Il n'y a pas de recette ici mais une mise à nu de nos ruptures. On a envie de se souvenir de toutes ces phrases si lumineuses éclairant d'un jour nouveau les évènements, apportant du recul et … de la philosophie.

Dans le chapitre « Le plaisir de la dispersion », Claire Marin remet en question le moi unique, figé, pour un moi flexible, plastique sans qui nous ne pourrions nous supporter. Elle évoque la rupture familiale par le biais du roman « Le chagrin » de Lionel Duroy, ce petit garçon qui n'en peut plus de « payer le prix exorbitant de l'amour pour cette mère égoïste, qui cesse d'être l'objet d'un investissement affectif ». « Pour échapper à la contagion d'égoïsme mortifère et à la violence psychologique, nous faisons 'mourir' l'autre en nous. »

Elle traite de l'insomnie dans le chapitre « Traverser la nuit » en la liant à l'impossibilité de rompre avec le passé. « L'oubli est parfois difficile, parce qu'il confirme la perte définitive d'un être ou d'un mode d'être dont je ne crois pas supporter l'absence sans m'effondrer ». « C'est parce que nous tenons encore à notre passé et que nous croyons tenir aussi grâce à ce passé que rompre nous est si coûteux ».

« Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde » disait Camus. Claire Marin sait nommer les choses, c'est certain.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Philosophie

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Publié le 27 Juin 2023

Voilà le règne du silence. Il faut se taire pour continuer. Le récit est en trois parties : le crime, les conséquences, le procès mais aussi il y a une alternance entre l'histoire de Ricky et l'histoire de l'auteure. Ces deux histoires ont en commun la nécessité vitale de parler. Parler à qui ? Sa famille, censée nous protéger, ses amis, des inconnus ou la terre entière ? Les comptes sont réclamés pour avancer. L'histoire de Ricky commence avec le meurtre d'un petit garçon. La question cruciale est de savoir si il y a eu viol ou non. Ricky a un passé de pédophile, un passé d'enfant né dans ces circonstances improbables, un passé impossible à imaginer. L'auteure est bizarrement intéressée par Ricky, elle qui a été victime d'attouchements dans sa famille.

Or le silence – pour oublier – a empêché de faire cesser les cauchemars, les angoisses, les exactions.

L'écriture a été le mode de survie de l'auteure, chance que Ricky n'a pas eue.

Ces deux histoires sont très douloureuses, on aimerait mieux les ignorer, comme tout ceux de l'entourage de Ricky et d'Alex, et puis la magie de l'écriture opère, on lit sans ressentir de voyeurisme, juste avec une grande tristesse qui grandit au fil des pages.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature américaine

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Publié le 3 Mai 2023

Ce très beau récit est inspiré de l'histoire de la famille de l'auteure. Au début du 19ème siècle à Londres, des gens étaient réduits à voler pour survivre puis déportés en Nouvelle Galles du Sud, c'est à dire en Australie. Ils avaient une résistance à toute épreuve, la peur pour ressort. L'amour règne dans ce couple d'exilés. Ils découvrent une autre vie à l'autre bout du monde, loin de tout ce qu'ils connaissent. Isolés complètement dans la jungle, ils peuvent rêver d'en posséder un bout, être des propriétaires terriens. Cette avidité de se hausser à un milieu supérieur sera le moteur pour surmonter toutes les difficultés. La plus compliquée est de côtoyer les indigènes, de s'en accomoder malgré toutes les horreurs racistes colportées par des personnes incultes et non préparées à une telle expérience. Qui serait prêt à cela ? C'est très visuel et humain. La fin est terriblement violente, elle explique parfaitement le contexte d'humiliation constante subie par ces bagnards. Il y a l'effet de groupe auquel il est impératif de se rallier même si on ne partage pas ses valeurs car le risque est d'être encore plus isolé que jamais. C'était vraiment une folie monstrueuse de la part des anglais de laisser leurs repris de justice livrés à eux-mêmes sur ces terres occupées depuis toujours par un peuple heureux et certainement plus pacifique puisque dans la société indigène, il n'y a pas de rejet d'individu. Cela explique très bien comment la colonisation s'est opérée, par la force obscure de personnes maltraitées et manipulées, aveuglées par leur désir de propriété dont elles n'avaient jamais osé rêver et qui leur était enfin accessible. Cela se traduit par de la violence à l'encontre de gens innocents, qui n'ont rien demandé à quiconque, prêts à cohabiter à condition qu'on les respecte, comme ne pas arracher les plantes qui les nourissent par exemple.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature australienne

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Publié le 21 Avril 2023

Ce roman est moins puissant que le recueil de nouvelles « Autorisation de pratiquer la course à pied ». Pour autant, cette histoire a une belle morale : la colère passée, l'amour est possible.

L'écriture est toujours juste et efficace, les situations très bien décrites, captivantes. Et pourtant le charme n'est pas total, rien de magistral, ni de particulièrement admirable.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature française

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Publié le 17 Avril 2023

Ce roman est le livre le plus éprouvant que j'ai jamais lu et pourtant, le finir m'a laissé un grand vide. Les personnages, absolument pas parfaits, sont touchants, humains et très attachants. Nous commençons le récit par l'arrivée d'Ugwu, un jeune homme d'un petit village isolé, qui se met au service d'Odenigbo, un professeur qui commence sa carrière à l'université. Nous sommes au Nigéria dans les années soixante. Ugwu veut bien faire mais ignore les usages, il se bat pour rester au service de son Master. Quand Olanna vient s'installer, une fois encore il craint de ne pas être à la hauteur de sa tâche, elle arrive de Londres, avec son parfum, ses tenues et ses perruques. Olanna est aussi professeur, ils vivent leur passion amoureuse. Puis nous faisons un saut dans le temps. Il y a une petite fille, baby. La sœur jumelle d'Olanna, Kainene, fait des affaires, tout comme leur père, homme puissant du Nigéria. Un retour en arrière nous explique certains changements de situation. Et enfin la dernière partie est une descente aux enfers. Les Igbo sont massacrés par les Haoussas, ils déclarent unilatéralement un nouveau pays : le Biafra. La guerre est déclarée. Les personnages sont Igbo, ils découvrent les exactions dans leurs familles, ils fuient pour y échapper. Ils perdent progressivement tout, y compris leurs illusions. Ils se retrouvent aussi, l'amour reste et revient. On croit avoir tout lu, qu'il ne se passera plus rien d'épouvantable et puis ça continue. La précarité devient insécurité. C'est terrifiant. On pense à tous ceux en guerre. Tous ses aspects sont décrits avec une justesse incroyable, ce qui rend cette lecture extrêmement douloureuse. Il en reste un amour immense pour les personnages, on aimerait les retrouver, les revoir, savoir ce qu'ils sont devenus. C'est très étonnant et rare.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature nigériane

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