Publié le 25 Juillet 2017

Très jolie histoire d'amour entre Amélie et Rinri, un jeune japonais, écrite avec beaucoup d'humour et de délicatesse. 

Ce livre fait partie des romans réussis à mon goût d'Amélie Nothomb, il y a de la fantaisie, des surprises, liées à la découverte des différences culturelles entre la société japonaise et notre société occidentale. Il arrive même aussi de rire franchement et c'est tellement rare qu'il ne faut pas s'en priver.

Ce livre peut être un bon enseignement pour ceux et celles qui auraient envie d'en savoir plus sur le Japon et ses habitants.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature française

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Publié le 23 Juillet 2017

Le thème central de ce livre est le bébé. Celui-ci a une mère innocente, celui là  une mère qui se veut parfaite, un autre une mère qui ne sait pas comment s'y prendre ... Toutes ces mères sont encore des enfants, elles rêvent encore de leur vie à venir, avec pour exemple des feuilletons de la télévision ou des paroles de chansons. Elles s'enlisent peu à peu et les situations sont toujours pires. Elles sont entourées d'adultes aigris, laids et déglingués, qui ne peuvent donc pas les aider à trouver les solutions dont elles auraient besoin.

J'ai eu un mal fou à terminer ce livre qui met très mal à l'aise, tous les personnages sont pathétiques dans leur registre. Je n'ai pas aimé ce principe d'aller toujours plus loin dans le glauque pour aiguillonner le lecteur dans ses bas instincts. Quel est l'intérêt de ce livre ? aucune idée. J'ai adoré tous les autres livres de cet auteur. Grosse déception.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature américaine

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Publié le 12 Juillet 2017

Extraordinaire rencontre entre deux univers : celui d'une écrivain qui raconte et celui d'une femme de ménage incompréhensible. L'écrivain est une intellectuelle qui cherche à tout comprendre. La femme de ménage est pétrie d'un vécu qu'elle veut taire, trop pénible à raconter et peut-être difficile à saisir par les autres.

Emerence, celle qui a tant souffert, rappelle à l'autre la dureté de la vie et combien elle est privilégiée, ce qui la rend stupide à ses yeux ... Cela ne l'empêche pas d'avoir de l'humour, on rit franchement par moments de situations inattendues, voire incongrues.

La force de cette histoire vient tout d'abord de ces deux héroïnes tout sauf banales, aussi bien par leurs histoires que par leurs comportements. Cela fait un livre très plaisant à lire et jamais ennuyeux.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature hongroise

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Publié le 26 Juin 2017

Plusieurs fois par semaine, madame de Souza venait faire le ménage. Ses vêtements sombres, son foulard sur ses cheveux noirs, contrastaient avec son éternel sourire, ses yeux verts magnifiques et j’aimais quand elle me prenait dans ses bras. Elle parlait doucement, avec un léger accent, tout était délicat chez elle. Je l’observais de loin, en train de passer un chiffon sur les meubles, se déplaçant avec grâce et tranquillité. Elle ne faisait pas de bruit, pas de conversation avec notre mère. Chaque année, elle rapportait une bouteille de Porto, pour le plus grand plaisir de papa. Je me demandais alors quel cadeau nous lui faisions. Mais c’était comme ça, c’était dans l’ordre des choses, elle était notre employée et elle nous faisait des cadeaux.

 

Une autre personne illuminait mon enfance : madame Davin. Cette femme travaillait déjà à la pharmacie lorsque celle-ci était celle de mon grand-père et elle y est restée lorsque la pharmacie a été reprise par mon père. Cette femme me paraissait immense, avec ses cheveux courts et frisés, des yeux plissés par son sourire, portant toujours une blouse blanche. Si elle traversait la cour pour aller dans la réserve et que nous nous y trouvions, elle ne manquait jamais de nous proposer l’avion, pour notre plus grande joie. Alors elle nous attrapait par les bras et tournoyait si fort que nous étions soulevées au niveau de sa poitrine. Elle riait encore plus fort lorsque nous lui réclamions de recommencer. Ainsi, la cour devenait très attrayante, rythmée par les venues de madame Davin. Le fond de la cour à gauche était recouvert de briques, dont la couleur me ravissait. Il y avait des petits murets qui faisaient des genres de séparation, lieu idéal pour des enfants pleines d’imagination.

 

Dominique était le champion pour nous amuser le plus sûrement. Faisant alors son service militaire à Rennes, il venait passer ses permissions à la maison. Notre oncle était non seulement la joie de vivre, mais il incarnait la liberté. Il disait des gros mots, riait fort et racontait des blagues. Ses préférées étaient celles de Coluche. Il nous chantait les chansons de Bobby Lapointe en roulant ses yeux bleus brillants. Je le vois encore en bas de l’escalier de la maison, nous appelant pour signaler son arrivée. Nous nous jetions aussitôt dans l’escalier en hurlant de plaisir, d’autant plus que sa venue était toujours une véritable surprise.

Il nous traitait toutes les trois de façon égale, avec beaucoup d’intérêt et une immense gentillesse. Je nous vois encore en tenue de danse, mises en scène par ses soins dans la cour. Cela pouvait durer toute une après-midi, nous n’avions jamais l’impression de le lasser ou de l’agacer. En tous cas, il ne nous faisait pas sentir que nous étions que des enfants, donc peu digne d’attention. Cela a créé entre nous un lien très fort, qui dure encore.

 

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Eclat de voix

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Publié le 24 Juin 2017

Ce petit livre dense est passionnant, touchant et sensible, un pur délice.

Il raconte deux histoires : celle d'un père et celle d'un fils. Il y a un écho entre elles deux, celui-ci reproduisant les errements de celui-là à sa façon. Beaucoup de mystères règnent autour du père : pourquoi est-il parti d'Albanie pour la Chine ? pourquoi a-t-il dû changer brutalement de travail ? Enfin pourquoi était-il si en colère contre sa femme et lui-même ? Peu à peu tout s'éclaire et le fils "grandit" en découvrant les vérités.

C'est une belle leçon humaine : le fils ne juge jamais, il cherche à comprendre, il n'a pas de colère alors qu'il pourrait en avoir, il est plein d'amour au fond de lui.

Tout se passe en Albanie depuis la seconde guerre mondiale jusqu'à aujourd'hui, ce qui a beaucoup d'incidence sur le parcours de cette famille. C'est une découverte sur ce pays fermé au monde pendant plusieurs générations, découverte aussi, sous un autre jour, de sa voisine la Grèce, avec ses errements identitaires et son malaise social.

Un "grand" récit.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature albanaise

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Publié le 21 Juin 2017

A l’époque nous habitions une maison très étrange pour une petite fille pleine d’imagination. Un grand escalier en colimaçon menait à l’étage. Immédiatement à gauche sur le palier, une porte  était interdite : celle de la chambre de nos parents. En face se trouvait une chambre rarement occupée. Elle avait de jolis rideaux bleus avec des petits fleurs de type provençal rouges et blanches. Ensuite venait le salon, jamais utilisé étant situé à l’étage. il faut dire aussi que nos parents ne recevaient personne. C’était la seule pièce un peu moderne de la maison puisque refaite à neuf. Un canapé recouvert de velours gris clair trônait au milieu, sa couleur ne permettant pas aux enfants de s’y asseoir, la douceur et la finesse du velours étaient très pourtant attirantes.

En poursuivant sur le palier, deux chambres se faisaient face : celle de notre soeur ainée et notre chambre à nous deux, mon autre soeur et moi. Un énorme placard s’inscrivait dans le mur à droite de la cheminée. Nous pouvions aisément nous y cacher, étant donné sa profondeur. Deux grandes fenêtres donnaient sur la rue et la nuit, j’étais fascinée par les lumières des phares de voiture qui  passaient par nos volets à persienne et striaient le plafond de notre chambre.

Notre soeur ainée disposait d’une toute petite pièce, joliment décorée d’un papier peint avec des petites roses très fines.

Un autre escalier était visible par l’escalier principal; réservé aux employés de la pharmacie, il était mystérieux. A tout moment quelqu’un pouvait l’emprunter et apparaitre par surprise. Au rez-de-chaussée, à côté de l’officine et du laboratoire de notre père, nous avions notre salle à manger et la cuisine. C’était une sorte de couloir jaune, triste, sans table pour préparer les plats, ni pour s’asseoir. Nous faisions la vaisselle à la main, sous une fenêtre haute et rectangulaire, un modèle plus adapté à un local technique qu’à une cuisine. Elle avait une porte qui donnait sur la cour. Celle-ci était en deux parties, chacune donnant accès à un genre de petite maison. Devant la plus petite, nous avions une balançoire. Autour de la balançoire fleurissaient au printemps des clématites. J’aimais leur couleur violette, contrastée avec le gris de la cour. De petites plates bandes couraient le long du mur de droite. Je me souviens seulement de grosses limaces marrons dans ces plates bandes. Une fois alors que j’étais en pleine contemplation de l’une d’entre elles, papa jugea bon de me raconter que son propre père en avait mangé. Devant mon intérêt, il précisa que c’était une période difficile pour lui puisqu’il n’y avait rien à manger, que c’était la guerre, la première guerre mondiale.

De temps à autre, un gros pot rond était garni de grosses fleurs jaunes ou rouges. Elles ne pouvaient être coupées pour faire des bouquets comme les roses, les lilas ou les muguets du jardin de ma grand-mère, mais j’aimais les observer de près en m’accroupissant près d’elles. Lorsqu’on cassait - pour l’expérience ou pour le plaisir - une des fleurs, un jus coulait de l’épaisse tige translucide. Alors le jus était utilisé pour dessiner sur le sol en ciment de la cour, les pétales de fleurs broyées pour apporter de la couleur. Voilà une belle aubaine pour s’amuser, sans avoir de reproches de trop salir ou de gâcher la peinture ou les stylos.

Dans la petite maison du fond se trouvait aussi un escalier fascinant, décoré d’une énorme boule de verre de couleur rouge sur le début de sa rampe. Il était interdit d’entrer dans cette petite maison et encore plus de monter à l’étage, et pour cause : le stock de couches pour bébés était entreposé à cet endroit. Rien de plus amusant que de rebondir dans les paquets regroupés en quantité dans cette pièce. Je me souviens de mes efforts pour essayer de grimper dessus, ne pouvant apercevoir le haut de cette montagne de paquets énormes à mes yeux de petite fille. Ensuite, notre soeur ainée récupérait les cartons vides pour y fabriquer les maisons dont elle avait dessiné les plans.

L’endroit le plus extraordinaire à mes yeux d’enfant était le grenier au dessus de nos chambres à coucher. Là se trouvaient entreposés une énorme quantité de bocaux en verre, de petites boites en cartons de toutes tailles et de toutes les couleurs. Nous régnions sur une épicerie magique, remplie de toiles d’araignées et de poussière. Celles-ci auront disparu quand notre soeur ainée aura sa nouvelle chambre sous les toits, avec le tourne-disque orange sur le rebord de la fenêtre. Toutes les boites ont alors été jetées, excepté deux ou trois que j’ai sauvé, en souvenir du grand-père qui les utilisaient pour y mettre ses préparations pharmaceutiques.

 

Enfin j’avais le privilège d’aller chercher le journal tous les matins - je me souviens avec précision de celui avec la photo du général de Gaulle qui emplissait toute la page lors de son décès - occasion de traverser l’endroit le plus interdit entre tous : la pharmacie. Je régalais au passage mes yeux des couleurs des savons exposés à la vente, des énormes flacons munis de robinet pour verser le parfum, tout était magique. Il fallait aller vite pour ne pas trahir le temps consacré à ma curiosité. Plus tard, j’aurai le droit de regarder la confection des pilules et mieux encore, de les faire aussi.

L’endroit le plus effrayant était sans conteste la cave, lieu froid et sombre, terrible pour une petite fille. Mes soeurs arrivaient sans aucun problème à m’y emmener, sous différents prétextes et dès que j’y pénétrais, m’y enfermaient. J’entends encore leurs rires victorieux et j’hurlais à la fois de désespoir, de colère et d’effroi. Innocente, je me laissais prendre régulièrement à leurs pièges. Elles aimaient bien aussi m’enfermer dans les toilettes du palier. En réalité, elles m’empêchaient d’en sortir et cela suffisait à me faire très peur.

Je me vois encore rester enfermée dans ma chambre, après avoir utilisé la clef sur la porte puis étant incapable de l’actionner pour l’ouvrir. 

 

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Eclat de voix

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Publié le 19 Juin 2017

Un des meilleurs livres que j'ai eu la chance de lire, sans aucun doute, il m'a marquée à jamais.

C'est une histoire d'un destin extraordinaire et on le sait d'emblée : l'héroïne se retrouve seule sur une île au large de Monrovia, capitale du Liberia. C'est une femme américaine de soixante ans environ, elle n'a ni eau ni nourriture ... Je n'en dis pas plus, il y a énormément de rebondissements mais l'entrée en matière est extrêmement brillante autant pour l'idée que pour la mise en scène. Les explications vont arriver ensuite, toutes plus déconcertantes et surprenantes les unes que les autres, est-ce dû à cette société africaine dont nous ignorons tout ? dont nous sommes si éloignés dans nos préoccupations ?

Le livre est dense, il y a beaucoup d'évènements et d'images très fortes.

Enfin, cette histoire présente aussi très bien comment les US ont utilisé les richesses de ce pays à leur profit, au prix de la destruction d'une civilisation en harmonie avec la nature.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature américaine

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Publié le 19 Juin 2017

Suite de "Trente ans et des poussières", le livre se passe après le 11 septembre 2001. Les héros font tous partie de la haute société new-yorkaise : banquiers, éditeurs, scénaristes. Ils sont tous perdus, certains réagissent et d'autres se laissent aller.

Cette petite société est composée de "moutons" qui se regardent sans cesse pour savoir quoi faire et quoi dire.

La fille d'un des couples illustre bien cela lorsqu'elle raconte le prix à payer pour s'intégrer dans son lycée : vexations style bizutage mais obligatoires sous peine d'une exclusion. On ressent le poids de l'appartenance au groupe, l'adhésion aux valeurs de l'argent. Or l'auteur réussit a avoir malgré tout de l'humour. La rédemption est dans la filiation, semble-t-il. Les errances sont résolues par les enfants désirés et dont les parents sont responsables pour toujours, quoiqu'il arrive ...

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature américaine

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Publié le 12 Juin 2017

Le héros du livre s'appelle Novencento; il est né et a toujours vécu sur un transatlantique, à la grande époque du jazz et des migrations.

Pour moi, c'est du théâtre écrit, avec une fin hallucinée.

Livre sur le fini et l'infini.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature italienne

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Publié le 12 Juin 2017

Soie est un conte très joliment écrit. Le héros est un acheteur qui traverse le monde au 19 ème siècle pour se procurer au Japon des cocons, à une époque où cela est interdit.

Le thème du livre est l'amour interdit, rêvé, cruel.

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Rédigé par Hélène Daumas Objectif Livre

Publié dans #Littérature italienne

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